31 - Fleurs de Bach - Virginia Woolf

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Portrait de Virginia Woolf  –  Vanessa Bell, 1912

Portrait de Virginia Woolf – Vanessa Bell, 1912

Dimanche 25 janvier 2015, un thé infuse dans la théière et je choisis, dans ma bibliothèque, une biographie de Virginia Woolf. Je remplis une tasse et ouvre le livre. Synchronicité exquise : Virginia Woolf est née un 25 janvier.

Contemporaine du Docteur Bach (1886-1936), Virginia Woolf (1882-1941) passera tous ses étés jusqu’à l’âge de douze ans à St. Ives en Cornouailles : « Le plus beau commencement d’une vie qui puisse concevoir ». Depuis, la quête de Virginia Woolf sera de faire perdurer, dans les livres qu’elle écrira, l’enfance – de retrouver  cette « spacieuse cathédrale qu’était l’enfance. »
Mais l’écriture de La Promenade au phare (1927), si elle ravive les sentiments de son enfance, la condamnera aussi à un retour en arrière qui ne sera pas sans préjudice sur sa santé mentale. Éprouvant la nécessité d’en finir avec les fantômes du passé, elle exhume sans relâche ses souvenirs.
Virginia, avec ce livre, fera le travail d’Honeysuckle : se débarrasser d’un fardeau du passé afin de pouvoir passer à autre chose. Elle se félicitera d’être parvenue à tirer un trait sur le passé :
« J’ai écrit le livre très vite et quand il fut écrit, j’ai cessé d’être obsédée par ma mère. Je n’entends plus sa voix ; je ne la vois plus. (…) J’ai exprimé une émotion ressentie depuis très longtemps, en profondeur. Et, en l’exprimant, je l’ai expliquée, puis je l’ai laissée en repos. »
Douze années plus tard, dans Une Esquisse du passé  (1939), Virginia écrira un récit autobiographique dans lequel elle passera en revue les différents membres de sa famille.

Malgré son extraordinaire potentiel et malgré le succès, – Virginia compte parmi les auteurs majeurs de son siècle –  le doute s’insinuera à chacune de ses œuvres. Elle doutera d’elle, anéantie par un sentiment d’échec irrémédiable. La confiance en elle lui fait défaut. Larch est parfaitement illustré : ce ne sera pas faute d’idée mais plutôt de confiance en ses propres capacités.

Un autre passage de ma lecture m’évoque Chicory. La destinée de Virginia est intimement liée à celle de sa sœur Vanessa, artiste peintre. Dès l’enfance, les deux sœurs ont une relation fusionnelle. Aussi, l’annonce du mariage de Vanessa après que Virginia se soit tant occupée d’elle malade, lui paraît comme une trahison. Comme si Virginia n’avait jamais vraiment envisagé que sa sœur puisse faire sa vie ailleurs qu’avec elle. Virginia se sent abandonnée par celle qu’elle aime.

La biographie de Virginia Woolf écrite par Alexandra Lemasson est une source d’inspiration pour illustrer les Fleurs de Bach. Virginia vivait intensément ses émotions. Elle écrira dans son journal : « Quand j’écris, je ne suis qu’une sensibilité. »
Je retourne à ma lecture, découvrir plus encore la vie de Virginia Woolf, une femme attentive aux petits miracles quotidiens et bousculée par la folie.

Christine Meunier
D’après la biographie de Virginia Woolf écrite par Alexandra Lemasson, éd. Folio biographies

Christine Meunier

Conseillère pédagogique, Ateliers déLire
Conseillère agréée en Fleurs de Bach
Conseillère certifiée en Cohérence cardiaque & émotionnelle
0475 424 594 - fleursdebach@christinemeunier.be
Avenue Fénelon 319
7340 Colfontaine

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