Textes - Christine Meunier - Comme une Fleur

Ateliers d’écriture & Fleurs de Bach : « Faire du quotidien une aventure fleurie »
17 mai 2015
Animateurs : Christine Meunier – Didier Georges
Ecrire soi-même son horoscope* – texte écrit par Hanane Risayindi

Actuellement, les Capricorne connaissent une période de profusion professionnelle, sociale et financière.
Sur le plan professionnel : vous connaissez une période de bonheur professionnel. Vous jouissez d'une confiance absolue des membres de votre équipe. Vous serez à l'origine d'une rencontre qui amènera la reconnaissance et la popularité de votre cause. Votre aura bienveillante atteint les sphères publiques grâce au travail quotidien et surtout, grâce à un travail d'expression écrite. Vous touchez les cœurs et permettez à de nombreuses personnes qui vous lisent de trouver des pistes enrichissantes de réflexion. Votre formation prochaine couronnera votre parcours professionnel indépendant et attirera vos patients...
Sur le plan social : après une longue période de confinement total et d'introspection, vous vous rouvrez enfin timidement au monde. Cette ouverture, encore fragile, se fera progressivement mais sûrement. Fort d'un nouveau rapport au monde et d'une lecture différente de votre lien aux autres, vous avez tendance à faire un nettoyage profond parmi vos amis. De plus, votre propension à vous en créer de nouveaux sera dorénavant habillée d'un nouveau filtre de valeurs qui vous correspond mieux et entièrement. Centaury est l'astre aligné sur votre tête qui vous permet d'atteindre ces objectifs avec succès, elle vous permet de vivre vos relations entièrement sans le souci de plaire à tout prix et en sachant user du terme qui vous aide à imposer vos limites : « NON ».
Sur le plan financier : après une période houleuse et très difficile, vous apprenez à mettre les priorités sur l'objet de vos dépenses. Un élément vous a permis de vous rendre compte que vous pouvez parvenir à mieux gérer votre budget sans devoir compter sur une personne qui semble, à vos yeux, plus compétente en la matière. Vous bénéficiez des rayonnements du soleil Larch qui vous redonne confiance en vous et en vos compétences.

Hanane Risayindi

*Alain Le Ninèze, Marcher sur les pieds de la FEMME QU’ON AIME – Faire du quotidien une aventure singulière, éd. autrement, pages 44-45

Horoscope pour les chèvres
Etant soumises aux influences radicalement opposées de la Lune et du Soleil, les Chèvres veilleront à adopter un comportement souple et serein en toute circonstance. Elles éviteront de donner des coups de corne pour rien et réserveront toute leur agressivité pour le moment opportun. Côté cœur, elles connaîtront une période faste, surtout pour les natifs du troisième décan. Les Chèvres devront effectuer leur travail sous le Charme du premier bouc venu. Elles seront – de leur Hêtre – d’une tolérance prodigieuse pour tous les élèves qui auront oublié leur manuel dans leur casier pendant tout ce long week-end. Pour éviter tout Mélèze, elles ne mangeront pas de l’écorce du Chêne – fut-il « Quercus robur ». Au repas que la Moutarde ne leur monte pas au nez et qu’elles préfèrent aux mets trop épicés une salade de Chicorée, suivie d’une infusion de Verveine.

Didier Georges

*Alain Le Ninèze, Marcher sur les pieds de la FEMME QU’ON AIME – Faire du quotidien une aventure singulière, éd. autrement, pages 44-45

Les Crab Apple connaissent une période intense de purification et devront à tout prix éviter toute nourriture sans vie – Définition de nourriture sans vie : alimentation transformée industriellement, beurk !
Dès le mois de juin, sous l’influence de Rock Water, vous pratiquerez avec justesse une autodiscipline et vous vous offrirez une attention particulière qui vous conduira à la régénération de votre corps.
L’occasion vous sera donc donnée, en ce printemps, de détoxifier votre corps, histoire d’allonger votre vie. Tout vous sourira, votre santé et tout et tout… et tout et tout sera au beau fixe et harmonieux à souhait.
Prenez soin de vous, dorlotez-vous et à vos jus de légumes** !

Christine Meunier

**Petit clin d’œil à la newsletter de mai... bientôt sur Comme une Fleur – christinemeunier.be

*Alain Le Ninèze, Marcher sur les pieds de la FEMME QU’ON AIME – Faire du quotidien une aventure singulière, éd. autrement, pages 44-45

La brûlante union de Schleranthus et de Water Violet provoquera chez les natifs de la Balance un effet relaxant pouvant s’accentuer dans les prochains jours avec l’arrivée de la nouvelle lune.
Etant soumis à l’influence du Mimulus en ascendant Larch, foncez dans votre vie professionnelle, les portes de la réussite sont grandes ouvertes.
Sur le plan personnel, Rock Water vous libèrera et vous entraînera dans une folle aventure.

*Alain Le Ninèze, Marcher sur les pieds de la FEMME QU’ON AIME – Faire du quotidien une aventure singulière, éd. autrement, pages 44-45

Ateliers d’écriture & Fleurs de Bach : « Faire du quotidien une aventure fleurie »
17 mai 2015
Animateurs : Christine Meunier – Didier Georges
Il était une fois... – texte écrit par Christine Meunier

Il était une fois, un jour rayonnant de soleil. La lumière, guillerette et radieuse, avait l’envie folle de jouer et de taquiner la Nature.
Derrière les rideaux du Saule, elle dessinait des ombres chinoises. Elle lançait des éclairs pour dorer la Moutarde et l’Ajonc. Elle faisait rougir le Marronnier Blanc de ses mots coquins. Avec force, elle éblouissait l’Étoile de Bethlehem à la faire pâlir. Dans toute sa curiosité de découvrir l’horizon, elle grimpait, agile, le long de la Verveine.
Puis, fatiguée et heureuse, elle éteignit et s’endormit.

Christine Meunier

Ateliers d’écriture & Fleurs de Bach : « Faire du quotidien une aventure fleurie »
17 mai 2015
Animateurs : Christine Meunier – Didier Georges
La Pomme de la Concorde – texte écrit par Didier Georges

« Les contraires soignent les contraires, les semblables soignent les semblables » disaient les Anciens. Tout cela est bien mystérieux et répond si peu aux lois de la Physique.
En physique, le mouvement est rectiligne et uniforme, la pomme tombe de l’arbre selon les lois de la gravitation universelle, l’atome est composé de protons, de neutrons et d’électrons. Quoique … quoique … Est-ce que la pomme obéissait tellement aux lois de la physique ? Si c’était uniquement pour perturber ce pauvre Newton - Isaac de son prénom – que la nature avait fait des siennes. Si les pommes avaient voulu le soigner – lui – des ses démangeaisons ! Ou de son sentiment d’impureté ! Et alors Isaac Newton n’aurait eu qu’une chose à faire : écrire un poème en leur honneur.

Didier Georges

Ateliers d’écriture & Fleurs de Bach : « Faire du quotidien une aventure fleurie »
17 mai 2015
Animateurs : Christine Meunier – Didier Georges
Les légendes – texte écrit une « une belle plume »

Au départ, les légendes sont empruntes de mystères et de vérité. Elles nous racontent la beauté du monde et les liens entre la nature et les hommes, leur interaction.
Ces liens qui unissent tout… la nature, les animaux, les humains… l’univers.
D’un monde à l’autre, d’une région à l’autre, les légendes nous enseignent une même histoire, avec des mots différents, une vérité que l’on peut interpréter parfois différemment selon son origine.
Elles permettent aussi de passer d’un microcosme à un macrocosme et inversement. Ainsi l’on peut transposer l’univers dans un corps ou comprendre que l’homme, les plantes, les animaux… nous sommes le lien entre le ciel et la terre.
Les mystères disparaissent alors pour laisser la place à la magie et à la beauté du monde auquel nous appartenons et avec lequel nous sommes en interaction.

Ateliers d’écriture & Fleurs de Bach : « Faire du quotidien une aventure fleurie »
17 mai 2015
Animateurs : Christine Meunier – Didier Georges
Du rêve à la réalité – texte écrit par Hanane Risayindi

Issu du Grand Nord, de ces plateaux lointains et enneigés, ce grand bateau amène dans nos contrées cette population mythique et mythologique.
Quand je l'ai vu sur le pont du bateau, j'ai cru un instant rêver. Il avança lentement mais d'un pas assuré, fier et puissant, comme l'on peut l'imaginer d'un être de sa stature.
Le Centaure, tel que décrit dans les livres d'épopée grecque, se tenait devant moi, me scrutant comme si j'étais, moi, un extraterrestre. Il m'observe, je l'observe.
Je suis perdue, je ne comprends pas comment une telle chose ait pu se produire. S'agit-il d'un clivage dans l'espace-temps ? D'une hallucination ? D'un rêve éveillé ?
Le bruissement de ses pas me ramène à la réalité : non, je ne rêve pas. Il est bien devant moi.
Je me rends alors compte de l'importance de cette rencontre, de la richesse des connaissances sur la civilisation ancienne que le Centaure pourra me transmettre. Il me regarde, il s'apprête à me parler puis, de sa superbe, me fait signe de le suivre.
Je l'accompagne alors jusqu'à son bateau. Il me montre son monde, me fait découvrir ses sujets et m'invite à me joindre à sa table. Pour la première fois, il commence à me parler et je suis surprise de comprendre sa langue et de pouvoir interagir avec lui.
A ce moment, je réalise que tout le monde me connaît, comme si j'avais toujours fait partie de la communauté. Je suis encore plus perdue, je ne comprends absolument pas ce qu'il m'arrive. Je décide de consulter le Grand Sage, celui que le Centaure avait salué lorsque nous avons embarqué sur le bateau.
Je lui explique qui je suis, ce que j'accomplis dans ma vie et décris ce que le Sage dénomme "une vie dans le futur faite de chimères et de rêves". Nous découvrons que l'endroit dans lequel je vis cette fantasmagorie est un nuage appelé "Clematis" et qui me permet de m'évader librement pour vivre d'aventures et de rêves...
Je remerciai chaleureusement le Grand Sage pour cette analyse et je le quittai avec en mains mon mélange de Fleurs de Bach qu'il m'a soigneusement concocté et expliqué.

Hanane Risayindi

Textes publiés dans la revue AURA*

Aura 79 - Folie
Un brin d'innocence ou un brin d'folie ?

C’est l’histoire d’un petit garçon de 7 ans qui n’a rien d’ordinaire. Il a des cheveux d’un blond jauni, un oeil vert, l’autre un peu gris, un nez qui aime sentir les gâteaux qui sortent du four et une bouche qui aime les manger, des oreilles qui écoutent aux portes, des mains qui dessinent ou bricolent, des jambes qui courent, trébuchent ou pataugent dans les flaques d’eau. Il a un papa, une maman, un grand frère et des grands-parents ainsi qu’un prénom à la mode : Arthur. Tout ça, me direz-vous certainement, est tout à fait ordinaire pour un petit garçon. C’est à l’intérieur de sa tête que tout est extraordinaire parce qu’il veut voir la vie, non pas en rose comme beaucoup d’enfants de son âge, mais en blanc. Alors, de ses crayons de couleur blanche, il en a tout un tas, il colore tout de blanc. Il colore son papa et sa maman, son grand frère et ses grands-parents, sa maison et son jardin, son instituteur et ses camarades de classe, son cartable, ses cahiers et son plumier, son école et la cour de récréation, ses Playmobil, ses Lego et ses petits soldats, sa peluche préférée et ses billes, ses chaussettes et ses culottes courtes, son pyjama et son lit, son gâteau d’anniversaire et ses bougies, les arbres et les fleurs, l’herbe et l’eau, le ciel, le soleil et la lune. Les jours de la semaine et les mois de l’année sur le calendrier, le bric-à-brac de son grenier, les taxis yellow de New-York, le salami dans le frigo de sa cuisine, les extra-terrestres, sa brosse à dent, ses livres, les points, les virgules et les majuscules aliméro et uperman les planètes les fusées les otaries les tortues les poissons les escargots les girafes les zèbres et les éléphants son chat istigri la jungle et la savane la moustache du laitier les oranges la cerise sur le gâteau et les pommes du verger les tomates du potager les poireaux du jardinier et les salades du curé les avions de aventem les usines et les boutiques son vélo ses bonbons acidulés son maillot rayé la errari rouge de son voisin la valise en cuir de la nounou ses bottes en caoutchouc et son parapluie la signature des ministres les petits souliers au pied de la cheminée et ère ouettard les petits pois et les haricots verts sa tartine la tranche de mimolette et la confiture sa mousse au chocolat la ceinture noire de son professeur de judo les fraises et les framboises la caravane de son oncle les pots de géraniums la tige des roses blanches le a le b le d le f le g le j le k le p le v le w le x le y le z de l’alphabet les mots qui terminent son histoire

hristine eunier

Aura 78
Salon de coiffure.

C’est au fond de la cour de ce petit salon de coiffure que j’ai rencontré Ferdinand pour la première fois. Il était assis, une couverture sur les genoux, entre les buis et les pots de géraniums. Je ne l’ai pas vu tout de suite, j’ai d’abord été charmée par ce décor si différent des salons de coiffure de la ville. Une toute petite pièce aux allures baroques. Une toute petite pièce et des miroirs grandioses. Chaque fois que j’y reviens, je découvre l’un ou l’autre objet que Sarah a déniché sur l’une ou l’autre brocante, un chandelier, un rideau, un lustre, un guéridon et lui toujours assis là attendant qu’une douleur passe. C’est sa seule distraction, attendre qu’une douleur passe, sa seule distraction depuis qu’il ne voit plus, depuis qu’il a posé ses ciseaux dans les mains de sa fille, Sarah.
- Bonjour Sarah !
- Oh, bonjour Marie !
- Ferdinand, Marie est là. La petite Lola l’accompagne.
Et c’est pareil à chaque fois, Lola court près de lui et dépose un morceau de pain aux raisins encore chaud sur la table à côté de lui. Et c’est pareil à chaque fois, Lola, du haut de ses trois pommes, ne quitte pas Ferdinand du regard tant qu’il n’a pas goûté son pain. C’est sa distraction à elle, pendant que Sarah me coiffe, attendre que Ferdinand goûte son pain aux raisins.
Pourtant, aujourd’hui, Lola ne reste pas assise sur la chaise en face de Ferdinand. Non, aujourd’hui, elle veut que Sarah lui fasse une jolie coiffure de princesse parce qu’aujourd’hui, son papa l’emmène au cirque. Il va arriver d’ailleurs, il vient la chercher ici, il faut partir tôt pour être au premier rang.
Et je sais que quand son papa arrivera, elle sautera dans ses bras, ses petites jambes pendantes, il la fera tournoyer, elle passera sa main sur son crâne dégarni et demandera à Sarah…
- Tu n’as pas des cheveux pour mon papa ?

Christine Meunier

Aura 77 - ORange
Délice et déplaisir de l’orange pour Monsieur et Madame Egnaro.

Madame Egnaro, tout en rondeurs, avait une peau d’orange à tomber par terre. Jamais amère, toujours douce, Madame Egnaro prenait ses quartiers sous le duvet de canard où Monsieur Egnaro pouvait passer des heures à presser ses cuisses sirupeuses.
Monsieur Egnaro aimait plus que tout pigmenter leurs ébats en crayonnant la sanguine, touche colorée qui, sur le papier pelure, faisait de sa femme un fruit mûr.
Un jour de pluie, dans un zeste d’amour, Monsieur Egnaro se pinça la pulpe des doigts en refermant son pépin. Ce qui lui valut un séjour à l’hosto. Madame Egnaro, déconfite, lui porta des oranges.

Christine Meunier

*Aura, revue du Cercle Littéraire Hainuyer Clair de Luth